Waouw je sais faire des scrollbars colorées !!!
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ZONES DE TURBULANCE

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                                                                      L'histoire du manga n'est pas un long fleuve tranquille.

Les téléphones portables, les jeux vidéo lui font de la concurrence. Les éditeurs commencent à voir une baisse de leur vente, d’abord petite (1% par an), mais régulière.

Ils décident de donner un coup de fouet à la création.
L'éditeur Kodansha (N°2 des mangas) envoie des ambassadeurs  à travers le monde.
Des auteurs étrangers seront-ils tentés par l'aventure ? A condition que leurs oeuvres soient lisibles par le lecteur japonais lambda.

          Sont choisis : l’Américain Paul Pope, l’Italienne  Vanna Vinci, les Français Baru et Varenne, le canadien Takeshi Miyazawa.
          L'expérience est intéressante pour certains dessinateurs et certains mangakas.
         Exaltante et frustrante sous la direction amicale des éditeurs qui savent ce que les lecteurs aiment.Mais tout ça ne va pas très loin

Vanna Vinci

          La crise économique qui frappe le Japon dès les années 90 puis celle des " subprimes " transforment également les habitudes de lecture des Japonais,

Paul Pope

Takeshi Myazawa

          Les magazines perdent des lecteurs, les oeuvres pré-publiées paraissent plus rapidement en album dont la vente se porte plutôt bien.De plus en plus souvent ce sont les animés qui font découvrir les mangas dont ils s'inspirent.

          Shonen jump passe de six millions d'exemplaires à son apogée en 1995  à deux milions huit en 2009.  D'autres connaissent également de fortes baisses de tirage.

          Les magazines sont destinés à être rapidement jeté.  Les Japonais se posent la même question que les Français : Pourquoi payer deux fois ?

          Les témoins occidentaux constatent que les Japonais en lisent moins dans le métro.
Ils préfèrent utiliser leur téléphone portable (sur lequel ils peuvent lire du manga plus discrètement).
          Les kashibonyas vont pourtant renaître de leurs cendres dans une nouvelle version.

          En 1979, Ce qui est d'abord un simple coffee shop s'ouvre dans un  quartier de Nagoya.
Pour un forfait horaire : ,Manga et boisson à volonté... la clé du succès.
          Des franchises se développent dans le pays.

cyber café manga

photo JavC

          Les manga-kissa se multiplient.La concurrence accroit le nombre des services offerts.
          Véritables cyber-café-bibliothèque on peut y trouver, repas, futons, douches, jeux vidéo... et surtout tranquillité pour un agréable moment de détente.
         Mais les Editeurs et les Mangakas ne touchent rien sur cette utilisation.
Des négociations commencent pour une modification de la loi qui leur permettrait de recevoir une rémunération équitable.

         De nombreux manga-kissa restent ouvert 24h sur 24.
Ils permettent à ceux qui ont raté leur dernier train de passer quelques heures à l'abri.
         La crise y pousse une nouvelle population : les " réfugiés des manga   kissa "les réfugiés du net : Les Neto nanmin.
         Ceux qui, hélas, n'ont plus les moyens de payer un loyer. Un peu de paix pour 3000 yens environ 18euros la nuit.
L'auteur Shohei kawasaki les décrit dans son livre " les réfugiés du cyber café " (3 millions de personnes selon le ministère des affaires sociales affaires sociales - 2009)

          Pour lutter contre l'érosion des ventes de magazines, une société se lance avec  audace  dans l'aventure du gratuit le 16 janvier 2007.
         100 000ex de " Gumbo " de la société Digima sont distribués à Tokyo.dans les gares, stations de métro et mangaKissa.
          Pour le rédacteur en chef, Kai Akihiko, le magazine sera payé par la pub, (25 pages sur 230) et sera consultable  sur internet.

Belle et méritoire initiative que Digima arrête après le 48eme numéro                                 ...et 200 millions de yens de perte.

          Au grand étonnement des Japonais, le manga remporte des succès au-delà des mers Il est plus difficile de développer le marché intérieur.  Conquérir l'étranger devient important.
         Les éditeurs japonais décident d'y implanter leurs propres structures. Ils pourront ainsi exploiter directement leurs licences et gérer eux-même leurs droits.

          Shueisha et Shogakukan s'installent aux Usa en 2002.
Ils investissent dans un éditeur qui publie déjà des mangas depuis 1986 : Viz comics qui deviendra Viz média LLC.

                                                  La publication du Shonen jump américain commence en 2003.

En 2009 le groupe débarque en Europe.et rachète Kaze vidéo, Azuka et Anime Virtual

Tokyopop né au Japon en 1996 tente l'aventure à son tour en 1997.
et fonde Tokyopop Inc à Los Angeles.

         Les traductions deviennent plus rapide après les publications au Japon.
Les éditeurs réfléchissent aussi à d’autres supports que le papier :l’ordinateur et le téléphone portable aussi bien au Japon qu'en Europe.
         Il désire vulgariser la pop-culture asiatique avant de s'attaquer à l'Europe en 2004.

Ainsi, l’aventure du manga continue, malgré tout.

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