Waouw je sais faire des scrollbars colorées !!!
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TAIWAN
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l'Histoire de l'ile de Taiwan est longue et complexe
Nommée Formose (Belle) par les marins portugais, elle est en partie colonisée par les hollandais qui en sont chassés par les Chinois du général Zheng Chenggong (Koxinga) en 1662. Les aborigènes qui l'habitaient depuis des siècles doivent migrer ou s'assimiler devant l'arrivée de population chinoise.
En 1895, la Chine, vaincue par le Japon, doit lui abandonner Taïwan qui va subir la loi nippone jusqu'en 1945. La culture de l'occupant a une grande influence sur l'ile et les mangas y circulent.
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1935 - La première BD réellement taïwanaise est le « recueil de Ching-Lung Shen» (alias CHEN Bing-Hung) qui s'inspire des comics américains. Il ouvre la voie à d'autres auteurs souvent politiquement engagés comme Ye Hung-Chia, Chen Kuang-Hsi, Chen Ting-Kuo ou Lee Tze-Fan qui devient un grand peintre et un professeur d'art. Dans les années 40, le manhua se répend à travers toute l'ile.
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1945 - Taïwan, redevient chinoise.
La réunification ne se passe pas très bien au point que des révoltes ont lieu et que la répression s'abat : " La terreur blanche ".
En Chine continentale la guerre civile fait rage, Tchank Kai Tchek et ses Nationalistes sont vaincus par les Communistes et se réfugient à Taiwan. La loi martiale y est proclamée en mai 1947, elle durera jusqu'en 1987 et l'état de guerre jusqu'en 1991.
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Des réfugiés continuent d'arriver de Chine continentale, parmi eux des artistes comme LIANG You-Ming, LIANG Chung-Ming et d’autres qui décident de créer un journal illustré.
Les grands quotidiens comme le Central Daily New, le Chinese Taiwan Nichinichi Sinppou, le Tssd new vont également publier caricatures politiques (de CHU Hsiao-Chiu et LU Ching-Yang) ou strips en quatre cases (CHANG You-Wei).
A la fin de 1950, six ou sept éditeurs publient des bd, dans des albums ou dans des magazines, bon marché, car en noir (ou en bleu) et blanc.
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Chen Guangzhao, qui a également fait ses études à Tokyo, est l’auteur de Petit Baye, bande dessinée éducative.
Il est surtout célèbre pour ses histoires à thèmes historique où il anime les héroïnes légendaires comme : - La nonne bouddhiste Lu Siniang qui règle son compte au cruel empereur Yongzheng. -La fidèle épouse Meng jiangnu qui recherche le corps de son mari mort d'épuisement en construisant la grande muraille. - Fan Lihua la guerrière ainsi que le roi singe du voyage vers l'ouest.
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En 1957 a lieu le premier salon de la bande dessinée, elle révèle des auteurs, HUNG Yi-nan, HSU Sung-Shan, YOU Lung-Hui ou YANG Chin-Shih qui publient des oeuvres destinées aux enfants. Dongfan Shaonian (Jeunesse Orientale) mensuel pour les enfants paraît lui de 1954-1961.
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En 1956 Liu Xingqin (Liu Hsing-chin) publie sa populaire série " Ah-san and big Auntie " dans le magazine Mofan Shonian (Model Youth). Chaque jour de travail où il abat 20 pages lui rapporte 500 dollars taiwannais contre un salaire mensuel de professeur de 480 dollars taiwannais.
Il crée également un personnage de petit robot rigolard, non content d'être un auteur connu il est également inventeur. Aujourd'hui ses personnages grandeur nature hantent son village natal et font la joie des visiteurs.
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Chen Haihong lui, crée " tornade de petits héros " qui s'adresse à des lecteurs plus âgés dans un style réaliste.
Cette période est considérée par certains comme l'âge d'or de la BD taiwannaise, âge d'or qui n'allait pas durer.
Une loi de 1962 appliquée en 1966 censure brutalement le manhua. Son effet est redoutable, les BD sont retirés des rayons, des magazines cessent de paraître, des maisons d'éditions ferment, des auteurs quittent le métier. La qualité des manhua restants se dégrade. La BD taïwannaise est ligotée, la nature a horreur du vide, il y aura les mangas qui, eux, ne subissent aucune restriction... Le combat est inégal.
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On assiste alors à une invasion de copies pirates qui permet au créateur de la grande maison d'édition Tong Li (1977), Fang Wan-Nan de se décrire lui-même comme « le roi des bandes dessinées piratées ».
Ce déferlement achève de mettre à plat les auteurs locaux. La vie est difficile pour les auteurs, l'artiste Yang Jinn-Shyh témoigne, " les dessins étaient payés à la page, mais le prix d'une page pouvait à peine payer un bol de nouille " De nombreux artistes tournent le dos au manhua.
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Les mangas dépassent rapidement les comics américains, grâce à leurs prix bas et parce qu'ils se déroulent dans un univers asiatique plus proche des lecteurs. L'emprise du style sur les auteurs est forte et pour le manhua la concurrence est rude.
Dans les années 80 Les autorités interdisent le piratage, oblige au respect des copyright et impose un quota de 20 % de manhua Taïwanais.
La fin de la loi martiale allège l'ambiance, des magazines apparaissent ou peuvent s'exprimer des créateurs locaux indépendants
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1983 Le quotidien China Time publie " La maison Woolong " de Ao Youyang une parodie de films de Kung-fu.
Le " style manga " dans les scénarios ou les styles graphiques domine largement, mais des artistes locaux peuvent enfin vivre de leur travail.
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Tsai chih-Chung au dessin depuis l'âge de 17 ans s'attaque aux philosophes, Ce chrétien va rendre accessible au public les écrits de : Zhouangzi en 1986, Lao-tse, Conficius, Mencius ou les textes fondateurs du bouddhisme. Ses oeuvres seront traduites dans 45 pays. Chu Te-yung dans ses strips en quatre cases décrit les absurdités du quotidien et les relations patrons-employés ou hommes-femmes.
Qiu Ruo-long raconte les tragiques événements de " L’incident de Wushe " dans son unique BD de 226 pages, le combat inégal des aborigènes Atayals contre les Japonais en 1930.
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Le duo d'artiste Ping Fan et Chen Shufang dont les peintures délicates inspirées de la penture traditionnelle sont également connus au Japon.
Kid Jerry, lui, traite avec humour de la vie urbaine.
L'éditeur Ton Li rentre dans la légalité avec des licences légales et des contenus originaux, il publie également les magazines Dragon Youth et Star Girl. Lin Cheng-teh et sa série Young Guns puise dans la vie quotidienne des jeunes de Taïwan.
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Cheng Wen a connu le succès d’abord au Japon avant d’être reconnu dans son propre pays avec “ Assassins “ “ Oriental héros “ .
You Su-lan et Lai You-chian sont appréciés à la fois à Taiwan, à Hong Kong et au Japon et Chou Hsien-tsung vend ses droits de publication en Corée et au Japon. Wei Zhong-chen lui s'inspire de la déesse Mazu et réussit l'exploit de vendre à 10 000ex alors qu'il faut 3000 ex pour être rentable.
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Dans les années 70 des salons et des expositions commencent à ouvrir leurs portes et en 1974 la société des auteurs de Bandes dessinées de la République de Chine est créée.
Mais comme partout la concurrence des nouveaux médias réduit le marché de 50 % en 10 ans.
L'existence de sites internets pirates en Chine bousculent les habitudes de lecture.
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A côté des techniques modernes et du numérique on retrouve des vieilles méthodes qui ont fait leur preuve : les librairies de prêt, où les clients peuvent s'installer pour lire, boire un soda ou regarder la télévision.
Mais 90 % des publications sont toujours des titres japonais. Les meilleurs dessinateurs partent donc pour la Chine continentale où ils gagnent mieux leur vie même s'ils doivent se plier aux interdits locaux.
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Amateur de manhua et collectionneur, Yang Jinn-shyh rassemblé 36 000 manhua, et espère créer un musée à Taipei grâce à l'aide financière d'un industriel. Il souhaite sauver ces témoignages de la BD taïwannaise avant qu'elle ne soit bousculée par les mangas.
Il existe au moins un musée numérique. (si tu lis le chinois bien sûr).
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