matos 02

Waouw je sais faire des scrollbars colorées !!!


	MATOS 02 - L’encrage

Enfin tu te débrouilles au crayon. Tu as hâte de franchir une nouvelle étape.

		L'encrage.


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	Tu vas donc devoir te procurer un minimum d'outils nouveaux. A ce que racontent les Grands Anciens dans leurs mémoires, une des grandes conversations étaient à l'époque " Plumes ou pinceaux ? ". Il y a aujourd'hui toujours le même genre d'interrogation " Plumes, pinceaux où feutres ? "


	Chacun de ces professionnels te révélera ses marques préférées et te donnera des conseils différents. Ce sera donc à toi de faire tes propres test pour choisir ce qui te convient le mieux.

		Il fut un temps ou il était difficile d'imprimer correctement un dessin au crayon, il fallait une image aux contours bien nets et très noirs pour obtenir le cliché nécessaire.

		L'encre :

         Les dessinateurs utilisaient donc une encre bien noire et indélébile :
                                  L'Encre de Chine.

         Leur fidèle compagne fut durant des décennies la " Pélikan 17 ", on la trouve encore aujourd'hui.
Chacun avait même son truc personnel pour l'améliorer.
les uns la diluaient pour la rendre plus fluide, les autres la laissaient s'évaporer un peu pour qu'elle soit bien noire.


	Aujourd'hui, on peut les trouver de provenance et de marques différentes, avec chacune ses qualités propres. Les unes résistent à l'eau ce qui est nécessaire lorsqu'on colorie son dessin, d'autres non mais sèchent plus vite ce qui évite les accidents, certaines pâlissent un peu au gommage. A toi donc de les essayer.


	La plume :

          Il n'y a pas si longtemps les écoliers utilisaient la plumes sergent major et maîtrisaient les pleins et les déliés pour de jolies lettres " anglaises ".

         On trouve encore cette célèbre plume un peu raide qu'il faut assouplir à l'usage.

           De nombreux dessinateurs connaissaient également les " Atome " " brause " " Gillot ", " speedball " et " Hunt "
Là aussi chacun avait son secret, la roder, la couper avec une pince, la chauffer au-dessus d'une flamme pour que l'encre s'écoule moins vite.

Avec l'arrivée du manga et du commerce sur internet nous avons accès à un matériel spécialement étudié parmi lequel les plumes japonaises pour mangaka.

- La G dont la souplesse permet de faire varier l'épaisseur des lignes en ajustant la pression de la main et d'obtenir des pleins et des déliés.

- La Saji, un peu plus ferme, elle permet de faire des lignes régulières, elle convient aux débutants comme aux professionnels.

- La Maru est la plus fine et s'utilise pour les détails délicats.


	Bien sûr avec des plumes, il faut des portes-plume. Un pour les plumes standards et un autre pour les tubulaires. Tu peux choisir le modèle polyvalent qui permet d'utiliser les deux.




	Les feutres :


	Pour débuter il existe des sets d'essais avec un porte-plume et les plumes de bases pour t'exercer et apprendre à les maitriser. A noter que l'on trouve aujourd'hui le stylo-plume spécial mangaka de la célèbre marque Tachikawa.


	Tu dois utiliser du matériel professionnel, oublie les fournitures scolaires comme les feutres, les stylos à bille, à gel bon marché ou les marqueurs indélébiles à bases d'huile qui traversent le papier.


	Beaucoup préfèrent les Rotrings où les rapidographes (Rotring est une marque déposée). l'inconvénient est que les traits sont toujours de la même largeur. Il existe également une large gamme de feutres à pointes fines de 0,03mm à 2mm dans de nombreuses marques , vendus en assortiment où à l'unité. Comme Neopiko lines, Pitt, Pigma Micron, Staedler, etc. A noter : Les mangakas utilisent la pointe 0,8mm pour le contour des cases.


	Les pinceaux :


	Certains dessinateurs choisissent les plumes, d'autres les pinceaux, comme Albert Uderzo qui pense que cette habitude a provoqué ses douleurs à la main droite.


	Il faut donc des pinceaux de qualité, tu testeras et apprendra à maitriser les Leonard ou Raphaël en martre Kolinsky, plus ou moins fin selon tes besoins. Tu utiliseras les plus larges pour les aplats, c'est-à-dire les grandes surfaces d'une seule couleur.

		Il existe également le " feutre pinceau " comme celui de Pentel avec sa pointe souple et son réservoir qui permet d'encrer les zones larges, mais aussi de faire des traits fins.



Attention


	L'encre de Chine abime les plumes et les pinceaux, il faut donc les laver avec de l'eau, du savon et les sécher soigneusement après son travail et avant de les ranger.


	Le Papier :


	Il faut choisir un papier adapté un peu épais et bien lisse, pour dessin technique, papier pour magaka, papier burautique de 100 grammes minimum ou du bristol.


		Les correcteurs :

	- Le Tipp-Ex (marque déposée) que nous connaissons tous, en petit flacon ou en dévidoir. - L'encre blanche fluide que l'on peut utiliser avec une plume. - La gouache blanche.


	Ils permettent de recouvrir une saleté, rattraper une erreur, d’ ajouter des reflets sur une chevelure ou sur un dessin tramé. Les dessinateurs grattaient aussi les traces avec une lame de rasoir pour redessiner dessus, ce n'est pas possible avec tous les papiers.


	Les trames :


	Qui dit manga dit trame. Dans d'anciennes oeuvres on peut voir des fonds ou des niveaux de gris fait à la main : au lavis (mélange d'eau et d'encre de chine) ou avec des petits traits à la plume.


	Afin de faciliter le travail, d'aller plus vite, d'avoir une image plus propre et même à l’impression d’économiser de l’encre, les mangaka utilisent des trames. Il en existe aujourd'hui une grande variété de ton, de motif et parfois des décors tout faits , même sous formes de fichiers pour ordinateur.

La première fois où j'ai voulu acheter des trames dans le magasin d'art de ma ville, le vendeur m'a regardé comme si je désirais un disque 78 tours d'André Claveau, (le Prince des chanteurs de charme, demande à ta grand-mère).

Il y en avait un stock impressionnant, mais dépareillé, il n'en commandait plus, car à l'époque les architectes, ses seuls clients, en abandonnaient l'utilisation.


	Aujourd'hui, grâce à internet, on peut s'en procurer facilement. De marque Deleter où Letraset. Elles sont malheureusement coûteuses, il ne faut ne pas les gaspiller. Il existe également des livres où des tutoriel pour apprendre à les utiliser. Elles sont vendues à la pièce et même en kit d'entrainement avec un dessin-exemple et les quelques feuilles nécessaires pour l'exécuter. Il existe aussi des livrets de " décors tout prêts ".


	Il faudra ajouter un cutter et ses lames ainsi que la petite palette nécessaire pour bien appliquer et chasser les bulles : le " Tonehera ".


					Tu trouveras ce matériel dans les magasins pour artistes ou sur Internet. Sa qualité est meilleure que celui des écoliers mais il est un peu plus cher. Si tu es arrivé jusqu'ici c'est que tu es motivé et la dépense vaut la peine. Si tu n'as pas beaucoup d'argent, achète au fur et à mesure de tes besoins. - Un petit choix de feutre : un fin, un moyen, un gros. - Un set de plume et un encrier pour tester l'encrage classique. - Un Kit de trame pour t'entrainer.

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