<sup>Il faut attendre 1925 pour trouver  la premiere BD avec des bulles. " Zig et Puce " de l'auteur francais Alain saint Ogan (1895-1974),
Elle remplace provisoirement une pub dans le " Dimanche illustré " :
C'est un grand succès (la série vivra jusqu'aux années 50, c'est te dire).

          Un jeune amateur vient lui demander conseil et lui montrer quelques dessins maladroits, Alain saint Ogan l'encourage chaleureusement, le jeune Georges Rémi repart gonflé à bloc, il deviendra célèbre rapidement sous ses initiales R G, Hergé....et son personnage sous celui de Tintin.
          Quand il fête son 77 eme anniversaire, Alain saint Ogan écrit à Hergé pour lui demander l'autorisation de continuer à lire le magazine Tintin, sous-titré : “ pour  les jeunes de 7 à 77 ans ".</sup>

         <sup>De grandes séries de BD américaines arrivent petit à petit en France. Elles sont publiées dans des illustrés. Elles sont retouchées, les bulles effacées et le texte rajouté sous les images.

         En 1929, le journaliste Paul winckler crée, en France, une agence de presse : Opera Mundi. Elle représente le plus grand  " Syndicate " de BD des états-unis, la " King features syndicate ". Il a des difficultés à placer ses BD, Qu'à cela ne tienne, en 1934, il obtient l'autorisation de Disney et il lance le journal de mickey .
         C'est un journal de 8 grandes pages, des bd avec de vrais morceaux de bulles.
Tout le matériel y est américain, tu sais que le journal de Mickey existe encore aujourd'hui.
         Paul Winkler ne sera pas le seul à acheter du matériel étranger, américain ou italien, c'est beaucoup moins coûteux, les bd sont amorties, les éditeurs veulent vendre, le prix est dérisoire.</sup>

<sup>HERGE (1907-1983)

          En 1924, Le jeune Georges Rémi publie ses premiers dessins dans " le boy scout belge " et choisit son pseudonyme " Hergé " (il a 17 ans).
          Les revues pour les scouts publient des bandes dessinées et un grand nombre de grands dessinateurs belges y feront leur début.
Comme Franquin, Peyo, Tacq, Roba et Hermann.
          Elles gardent leur prestige après la guerre car elles sont interdites sous l'occupation.</sup>

          <sup>Tintin en Amerique (1931-32) et les cigares du pharaon (1932-34) suivent.
Alors qu'il annonce les aventures de Tintin en chine, il recoit une lettre qui va transformer son oeuvre.
          L'aumônier des étudiants chinois en Belgique s'inquiète d'y retrouver les clichés et préjugés qui blessent ses étudiants.
          Hergé pourrait-il rencontrer l'un deux ?
Chang le guidera dans sa découverte d'un art different, d'une grande civilisation.
Un moment important dans sa vie.
Hergé se persuade de l’importance d’un scénario solidement construit et de la nécessité de se documenter.
Il commence à prendre au sérieux ce qui n’était jusqu’alors qu’un simple jeu.
- le lotus bleu (1934-35)
          Alors qu'on a l'habitude de voir, dans les films, des asiatiques fourbes et cruels, il va les décrire avec beaucoup de sympathie.
Sauf les japonais. Mais il ne faut pas oublier que le gouvernement militariste japonais de l'époque s’est lancé dans la conquête et la colonisation de la Chine. En 1937 aura lieu l'abominable sac de la ville de  Nankin où environ 200 000 habitants, qui n'ont pu fuir, sont exterminés dans les plus atroces conditions.
La guerre menée en Chine et dans le Pacifique sera également, d’une grande cruauté.</sup>

          ^{Hergé se tourne vers le seul seul journal belge encore toléré par l'occupant, l'ancienne équipe a été remplacée par une nouvelle plus docile.
          Hergé y prend encore les rênes d'un supplément jeunesse où il continue son oeuvre avec le " Crabe aux pinces d'or ".
Après avoir été témoin de son temps, il s'occupe à créer de truculents personnages secondaires.
          1942, L’éditeur Casterman envisage de publier désormais des albums standardisés de 64 pages en couleurs, Hergé adapte progressivement les premiers épisodes à ce nouveau format.}