le temps des magazines 2

Waouw je sais faire des scrollbars colorées !!!


	LE TEMPS DES MAGAZINES II


	Retour


	Lancer un vrai magazine de BD n'est pas un long fleuve tranquille. Mais les créateurs ne se découragent pas, malgré les difficultés dans un monde où les crises économiques et les offres plétoriques de loisirs ne facilite pas la tâche. Il faut trouver la bonne recette et le bon équilibre entre pré-publication et articles de fond.


	Pour les enfants, les magazines mêlent toujours BD, jeux et rédactionnel, de nos jours ils sont souvent accompagnés d'un cadeau, C'est un rendez-vous régulier pour le jeune lecteur qui l'attend avec impatience et sent qu'il fait partie d'une communauté.

          Spirou, né en 1938 est le seul survivant de la grande époque des hebdomadaires.

Il publie de nombreuses histoires courtes où se forment les nouveaux dessinateurs.

          Crée pour les enfants, il glisse doucement vers un lectorat plus âgé à cause des vieux lecteurs qui s'accrochent.
Il doit parfois se recentrer vers les séries tout public et abandonner les séries ados-adultes (ce qui fait grincer quelques dents).

          Pour défendre la Bd franco-belge auprès d'un jeune lectorat trop souvent abandonné aux mangas, il faut travailler pour lui.


	L'inoxydable journal de Mickey a, lui aussi, traversé la tempête. Il s'adresse à un lectorat d'enfants et y reste fidèle. Il peut compter sur l'univers de Disney (mais pas seulement) et des BD spécialement écrites dans des studios du groupe à travers l'Europe.


		L'univers Disney se décline en divers magazines comme " Bambi " " P'tit Loup " (mars 1989-début 2000), dont un destiné aux filles " Minnie mag". Les auteurs Alessandro Barbucci et Barbara Canepa du studio italien des éditions Disney y commencent une nouvelle série pour adolescentes. Ils en créent l'univers et dessinent le premier épisode avec Elisabetta Gnone au scénario : " W.I.T.C.H ".

			La BD cartonne dans Minnie Mag au point que le magazine finit par changer de titre tout en gardant l'ancienne numérotation. Minnie Mag n°91 devient W.I.T.C.H n°92. Alessandro et Barbara l'ont créé pour les adolescentes, mais Disney le destine à un lectorat plus jeune. Les deux dessinateurs n'ont pas leur mot à dire puisqu'ils ne sont que les " créateurs " d'un univers qui appartient à leur employeur. Ils décident finalement de voler vers d'autres cieux pour d'autres créations dont Sky doll.

	Une page est tournée une autre s'ouvre. De nouveaux titres autour de nouveaux héros vont succéder aux magazines historiques. En mai 1998 Les éditions " Soleil ", créé en 1982 par Mourad Boudjellal, lancent leur propre magazine " Lanfeust ". Il prend le nom du héros de leur série phare : Lanfeust de troy, et mélange aventure, fantasy, science-fiction et humour. L'éditeur pré-publie les séries qui sortiront en album sous son label, mais aussi des écrivains amateurs ou confirmés. Il cible un jeune public et publie de la BD commerciale, que certains s'empressent de mépriser.

Mais Soleil veut également proposer plus sérieux aux adultes : Bandes dessinées magazine Un bimensuel de juin 2004 à novembre 2005 qui laisse sa place à " Suprême dimension avec des prépublications, des interviews, des dossiers et des avant-premières. Il durera de janvier 2006 à septembre 2007.

         En 1998, un mini-magazine est encarté dans " Le miracle de la vie ", un album de la série " Titeuf " signée Zep.

C'est le " n° 0 " de " Tcho " et le début d'une grande aventure.
         Il se présente comme le « plus petit journal de la planète » : une grande feuille recto-verso pliée en 16.

Il doit son existence à Zep et à Jean-Claude Camano, directeur de collection chez Glénat.
          Le numéro 1 paraît en kiosques le 30 septembre 1998, plus tard il changera son petit format contre celui des magazines classiques pour lui permettre de gagner en visibilité dans les kiosques.
          Il s'adresse aux 10-12 ans et publie Titeuf, mais aussi des BD de nouveaux auteurs comme Captain Biceps, Lou, Malika Secouss ou Zblu Cops.

En 2010, il change d'éditeur, Fleurus reprend le titre pour trois ans.
A la fin du contrat, le magazine ne lui semble plus rentable et il renonce à continuer.

Comme aucun repreneur ne se présente, le magazine cesse de paraître en janvier 2013 sur un n° 164 collector.
Après tout de même 15 ans de parution.

Les éditions Bayard lancent " J'aime la BD " en septembre 2004 pour les 8-13 ans.
Leur titre " J'aime lire "se décline lui aussi en " J'aime lire BD " en été 2012.

Les magazines reprennent également les personnages de Dessins animés connus, on voit paraître :

- " Totally spies le mag "
qui parait tous les deux mois.
Les jolies héroïnes de la série d'animation franco-canadienne un peu inspirée de la série " Drôle de dames " vivent en BD leurs propres aventures.

- Winx reprend les héroïnes féeriques de la célèbre série d'animation italienne.


		- On assiste avec plaisir au retour de vieux amis comme " Bugs Bunny " (avril 2013) et Tom et Jerry (octobre 2012). Ou même " Akim " (janvier 2013) qui vient rappeler au côté de " Captain swing " que les " petits formats " ne sont pas morts.

	La BD ne s'adresse pas seulement aux enfants et la lutte continue... Strip9 pleins d'auteurs tout neufs et d'espoir annonce une nouvelle ère et s'y casse les dents fin 2012. Du n° 2, on ne verra que la couverture sur internet. M-BD tente sa chance en février 2013. On peut y trouver B.Bellamy, Tomkat et d'autres, le lecteur peut voter sur le site pour sélectionner les séries survivantes.


		Pour les amateurs éclairés avides d’articles de fond, de dossiers ou de rencontres avec les auteurs, de nouveaux titres souvent luxueux tentent de s'imposer avec plus ou moins de bonheur.

	L'équipe de rédaction de BD Scope ( tente une revue en Kiosque du sympathique nom de Bachi-Bouzouk. consacrée à l'information, aux interviews et aux dossiers sur la BD. Elle paraît de février 1999 à novembre 1999, mais jette l'éponge au septième numéros


	Bedeka se consacre à la bande dessinée pendant deux ans, de février 2004 à septembre 2005. Il présente des dossiers des interviews, des critiques d'albums et quelques planches de BD tirées du patrimoine. Il disparait avec le N° 19 à la suite de la faillite du groupe de presse Posse Press dont il fait partie.


	“ Les Dossiers de la bande dessinée “ (DBD) est un magazine trimestriel né fin 1998 En 2005 il se rebaptise Bulldozer. Six numéros plus tard pour une histoire de problème de droit sur le nom, il revient à (presque) son ancien titre et devient [dBD] (crochets compris) avec des " rencontres " de longues interviews, des enquêtes et des planches.

2008 - Frédéric Vidal et Jean-Pierre Fuéri, transfuge du magazine BoDoï créent Casemate dont le N°1 paraît en février 2008)
Il publie des commentaires, s'entretient avec de grands auteurs, et présente les nouveaux.

De son côté l'équipe de [DBd] lancent :
L'immanquable en janvier 2011 - 144 pages -
C'est, cette fois, un magazine de pré-publication, les albums de genres variés seront choisis dans les catalogues de tous les éditeurs,

          Kaboom est une émanation de Chronic'art (site Web français consacré à l'actualité culturelle) et doit paraître deux ou trois fois par an.

          Le 1er N° de 116 (février-avril 2013) pages précise sa ligne dans son édito : « Ici, la bande dessinée n’est pas traitée comme un univers cloisonné, mais comme un miroir orienté sur notre monde dont le reflet est simplement fait de dessin. "

          Il dit vouloir " une approche différente de la bande dessinée ".


	Pendant que j'écris ces lignes, une équipe courageuse se prépare certainement à en publier un nouveau. Je les salue et leur souhaite, comme à tous, bonne chance.


			suite