Waouw je sais faire des scrollbars colorées !!!
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LA GUERRE

Elle va bouleverser et transformer le monde ...mais aussi la BD

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          Au début de la guerre, les illustrés paraissent presque normalement, il y a des restrictions de papier et des dessinateurs partent au front.
Mais tout s'accélère, les allemands prennent l'offensive et déferlent sur Paris.
         A la mi-juin 40, ils occupent rapidement une bonne partie de la France : Toute la partie nord du pays ,ainsi que la côte atlantique.

         Les illustrés cessent momentanément de paraître,
Pendant un temps, la zone sud sera dite " zone libre " mais avec un gouvernement de collaboration qui s'installe dans la ville de Vichy car de nombreux hotels y sont vides et peuvent être réquisitionnés rapidement.

          Les Francais ne peuvent franchir cette frontière intérieure et plus tard les Allemands occuperont le pays entier.
Les Italiens eux annexent une large bande frontalière des Alpes à la Méditérrannée.

          Bref, tout va mal.

          Des institution s'installent en zone sud, certains grands titres d'illustrés suivent, ils s'installent à Nice, Vichy, Marseille, Lyon, Limoges et Clermont Ferrant, comme le journal de Mickey entre Nice et Marseille.
          Certains disparaitront, d'autres naîtront dont les destins seront divers.

        La route du fer est coupée...
...celle de la BD également...
Le matériel americain n'arrive plus...

          La même chose se produit ailleurs, en Belgique, en Angleterre, en Australie, ainsi qu'au Canada où le gouvernement arrête l'importation de tous les produits superflus, (dont les comics) au noms de l'effort de guerre.

          C'est le temps des créateurs nationaux, ils vont prendre la place.

          En zone occupée, les titres qui tentent de survivre ont leurs problèmes : censure ou pénurie de papier.
A partir de 1942, les autorités réservent le papier de presse aux journaux collaborateurs et la presse pour enfants n'est pas prioritaire. Lisette, Hurrah et tous les autres titres disparaissent jusqu'à la libération.
          seul tient bon localement le breton O lo lé à Landernaux.

          Mais, en zone occupée, les nazis comprennent l'importance des illustrés pour la manipulation des jeunes esprits.
          Dès la mi-janvier 1943.Tous les 15 jours, paraît " Le Téméraire ", illustré francais d'orientation pro-nazi et raciste, il disparaîtra à la liberation en aout 1944.
          Une présentation moderne, 8 pages, 4 en couleurs, 4 en noir et blanc, avec un format à l’américaine 29x39 environ. Pour lui, pas de restriction de papier.
Y travaillent des auteurs connus de la BD de l'époque qui n'ont plus d'autres debouchés (je ne citerai aucun nom),
          Sa situation de monopole est exeptionnelle, il tirera jusqu'à 150 000 exemplaires vendus en kiosque qui sont vite épuisés.
          Dans un pays privé de tout, les jeunes lecteurs découvrent des récits d'aventure, d'action et de science-fiction

              1944
La France est libérée...la BD aussi...

          Il se produit d'étranges retournements, " Le Téméraire " disparaît, mais on retrouvera rapidement ses auteurs au travail dans de nouveaux magazines pour les enfants, alors que ceux de la presse adulte ont de sérieux ennuis.
          C’est la sanglante période appelée " épuration ".
Seul l'un d'eux, Vincent Krassousky dit " Vica" étranger, ayant fuit la  Russie bolchévique, profondément anti-soviétique ( ce qui n'est plus de saison), parlant mal le français sera jugé et condamné à 1 an de prison, une amende de 1000f et l'indignité nationale.

          La presse reparaît, la presse BD aussi
Mais le papier n'est pas pour n'importe qui, en plus des capitaux, il faut des garanties politiques,
         Les communistes ont gagné leur respectabilité par leur combat en temps de guerre. 
Ils lancent leur propre illustré " jeune patriote " qui s’ouvre à la BD. lls le remplacent rapidement par un autre titre qui deviendra mythique : " Vaillant " que les militants vendent aux coins des rues.

          Jusqu'en 1945 la publication des illustrés est soumise à la censure militaire et à une autorisation de paraître.
          Le papier est rationné jusqu'en 1946.
 
La vie reprend, on veut rêver et se distraire, les titres se multiplient de nouveaux. Beau temps pour la bd.
Sauf pour les comics qui ne retrouvent pas toute leur place d'avant guerre.          

          Les éditeurs catholiques les trouvent trop violents.
          Les éditeurs de droite défendent la spécificité française.
          Les éditeurs communistes les trouvent trop...américains.
          Les dessinateurs français veulent garder les places gagnées par leur travail.

         Bref tout le monde est d'accord contre eux.
Au sud du pays, des maisons d'éditions évacuées s'installent définitivement à Lyon, Nice et Monte carlo.
         Elles se spécialisent dans les “ petits formats “ (poche). Elles publient des histoires complètes à base d'auteurs etrangers, surtout italiens.
Le nombre de titre grandit de jours en jours, mais les lecteurs sont de plus en plus exigeant, le matériel étranger revient régulièrement.
          Et de là-bas, d’au-delà de la frontière arrivent deux grands titres belge :  Tintin et Spirou.
C'est alors que La loi de 49 sur les journaux pour la jeunesse est votée...

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