Waouw je sais faire des scrollbars colorées !!!
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UN LECTORAT OUBLIE

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          La libération des moeurs gagne petit à petit la BD qui s'adresse de plus en plus aux adultes.
Les auteurs peuvent enfin laisser libre cours à leur talent et à leur créativité : (dessiner des femmes à poil).
          A cette époque " BD pour adultes " signifie souvent BD érotique.
Il se murmure même - sans doute des mauvaises langues - que les scènes de fesses sont obligatoires.
Les planches se vendent plus cher, les albums aussi.
Le lectorat adulte a plus de moyens. On peut viser les collectionneurs avec des ouvrages spéciaux et des objets dérives.

          Certains se consacrent à la BD pour enfants par choix réel.
Mais d'autres, trop d'autres, débutants ou tâcherons, ne peuvent faire autrement
          Les meilleurs auteurs s'en éloignent, il est plus glorifiant et mieux payé de travailler pour la bd adulte et la presse.
          La liberté y est sans contrainte, et on en vient à mépriser la BD populaire et celle pour les enfants.

         Les albums pour enfants sont maintenus au plus bas prix possible. La presse enfantine est soumise à des imperatifs liés à l'âge du public visé.
A cette époque on fait vite le tour de la presse pour jeunes.                              
         Quelques magazines de qualité contiennent des articles mais peu de BD. (Astrapi, Mikado, J'aime lire, Phosphore...etc). Il n'y a plus beaucoup de magazines de BD.
Sans magazines pour former un nouveau lectorat celui ci ne se renouvelle pas.

        Enfants et adolescents sont un lectorat différent.
Il y a des séries pour les très jeunes comme " Yakari", mais les adolescents doivent piquer leurs lectures parmi les bandes pour adultes.
        Comme dans le magazine Fluide glacial, dont les rédacteurs sont agréablement surpris.
Le premier groupe largué est celui des filles, elles doivent chercher leur bonheur parmi les albums qui paraissent mais ne les ciblent pas particulièrement.
       Alors que la presse et le roman cherchent encore à les séduire,  elles ne seraient, paraît-il, pas demandeuses de BD...

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          Les jeunes se tournent vers les jeux vidéos, même le cinéma passe avant la BD.
Elle se détourne des jeunes, ils le lui rendent bien, ils sont sollicités ailleurs et doucement s'en eloignent.
          Ils connaissent surtout les grands classiques comme Asterix, Tintin, ou Luky Luke.

          Aux premiers temps, la bd s'adressait surtout aux enfants et les magazines fleurissaient, c'est toute une génération qui a grandi avec une culture. Elle l’a fait sienne au point de ne plus la partager.

         Dans " Histoire de la bande dessinée " qui sort en 1984 un des rédacteurs pose la triste question :
" On cherche vainement la formule qui permettrait aux jeunes de quitter un instant l'écran de télévision ou le jeu électronique pour un magazine BD mais elle ne semble pas encore trouvée."

          C'est pourtant de la télévision qu'allait venir LA formule,
                         Le résultat était-il ce qu'il souhaitait ?

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