Waouw je sais faire des scrollbars colorées !!!
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LES INDEPENDANTS

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          Un jeune dessinateur, remonté à bloc, entre dans le bureau de son patron. Il exige une augmentation : “ sinon, je vais voir ailleurs avec mon personnage..."
          Le patron ricane : " Voir ailleurs ? tu peux...ton personnage ?...relis ton contrat, surtout les toutes petites lignes en bas,  niark,niark, niark..."
          Le naïf jeune homme découvre alors qu'il n'est plus propriétaire d'Oswald le lapin.
Le jeune Walt (il s'appelle Walt Disney) n'oubliera jamais la leçon, il s'entourera désormais d'avocats compétants.

Cette triste histoire n'est pas unique.

          Car ce sont les maisons d'édition qui s'en mettent plein les poches et non les créateurs qui cédent leurs droits et sont payés pour leur travail.
          A partir du moment ou on travaille chez un éditeur, TOUT ce qu'on produit lui appartient. tous les personnages ajoutés dans une série deviennent instantanément sa propriété.
        Il peut (et ne se gêne pas pour le faire) engager de nouveaux dessinateurs pour la reprendre et la continuer.

                                                                Telle est la dure loi du copyright à l'américaine.

         Quand Jerry Siegel et Joe Shustyer créent Superman ils vendent les droits de leur personnage à D.C. Comics.
Superman devient un dessin animé entre 1942 et 1943, puis un sérial.
         Il est enfin adapté pour le cinéma en 1978 et rapporte plus de 300 millions de dollars. Ses deux auteurs  ne voient rien de tout cet argent.

         En 1947 ils essaient de récupérer leurs droits, la justice leur accorde des dommages et interêts mais confirme le copyright. L'éditeur les renvoie l'année suivante à l'expiration de leur contrat.
         Au milieu des années 70, ils obtiennent enfin une rente annuelle de quelques milliers de dollars. Il leur faudra de nouvelles batailles juridiques et le soutien de professionnels de renom.

         Parmi les premiers, un des grands noms du comic, Will Esner préfère conserver la propriété du  " Spirit ". Il garde ainsi son indépendance et sa liberté de création.

          En 1968, chez l’éditeur DC, Gardner Fox, créateur d'une partie des principaux héros, et d'autres auteurs, qui y travaillent depuis près de 20 ans, déclenchent une sorte de grêve.
          Ils veulent obtenir une couverture sociale et un plan-retraite.
Non seulement DC ne cède pas, mais l'éditeur les met à la porte sous le prétexte que leur style est vieillôt.

          En 1971, l'auteur Gil Kane décide de s'auto-éditer. Il publie " Blackmark " une oeuvre personnelle. Elle n’a qu’un succès d'estime, mais d'autres suivront son exemple.

         Todd Mcfarlane entre en conflit avec le système Marvel au sujet des droits. En effet, les auteurs  touchent peu de royalties sur les produits dérivés inspirés par leurs personnages.
         Il quitte le célèbre éditeur pour fonder " Image comics " avec Rob Liefield, Whilce Portiaco, Jim lee, Marc silvestri, Erik larsen, Jim valentino. Ce label  recouvre plusieurs studios indépendants:
         Extreme Studios (Liefeld), Highbrow Entertainment (Larsen), ShadowLine (Valentino) , Todd McFarlane (McFarlane), Top Cow Productions (Silvestri), Wildstorm Productions (Lee).

          Les artistes seront les seuls maîtres de leurs créations et de leurs univers.
En avril 1992 sort le premier titre estampillé Image " Youngblood " (1million d'exemplaires vendus) de Rob liefeld.
          Mcfarlane lance la première grande série régulière : Spawn (1,7 million d'exemplaires dès le premier n°). Le personnage apporte à son créateur fortune et gloire.
Puis c'est Erik larsen qui crée " The savage dragon "
Il y aura d’autres publications :  Gen13, WildC.A.T.s, Witchblade.

          Les résultats sont encourageants.
De nouveaux créateurs les rejoignent. Mais les artistes ne sont pas des gestionnaires.
Les responsabilités de l'édition les dépassent et il y a rapidement des problèmes.

          Des auteurs ne tiennent pas les délais. Des séries prennent du retard alors qu'elles sont déjà commandées.
          Des tensions et des conflits éclatent.

          Les critiques reprochent la violence facile, les belles filles peu vêtues, les scénarios légers bourrés de scènes d'actions.
          Ils reprochent aussi les couvertures " variantes " et des éditions " collectors " destinées à stimuler la spéculation.
         Il faut un certain temps pour que passent ces erreurs de jeunesse.

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