Waouw je sais faire des scrollbars colorées !!!
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LES ALBUMS

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          Les amateurs ont découvert les mangas par les dessins animés, ils ne se contentent plus de ce qu'ils voient à la télé.
         Ils cherchent et trouvent leur bonheur dans des boutiques d'import surtout parisiennes.
Ils peuvent trouver des produits dérivés, des cassettes vidéo ou des BD traduites en anglais par les américains.
Ils peuvent acheter également de vrais mangas  importés du japon en version originale.
Ceux qui apprenent le japonais recoivent les conseils de leurs professeurs.
Les autres ont la curiosité de découvrir et d'acheter des bandes faciles à comprendre sans connaitre un seul kanji, Le  bouche à oreille fait le reste.
          C'est étonnant mais c'est ainsi, de nombreux albums en japonais sont achetés par des lecteurs qui ne lisent pas la langue.

          La japanimation est à cette époque une passion coûteuse.
Les cassettes en import ne comportent parfois même pas de sous-titres dans notre langue.
          De plus elles sont en standard NTSC, que les magnétoscopes vendus à l’époque ne lisent pas encore tous.
Les vidéo NTSC passent  en noir et blancs sur les anciens magnétoscopes PAL/SECAM.
Se procurer un appareil NTSC, commander des cassettes ou des laser-disques au japon  n'est pas donné.
                                                 Mais quand on aime, on ne compte pas.

          Pour ceux qui ont raté un épisode dans l'aventure du multimédia, je rappelle que le laser-disque est l'ancêtre du DVD.
Un grand disque 30 cm semblable aux  disques 33 tours vinyl des discothèques familiales ou des DJ.
Les premiers disques laser doivent être retournés au milieu de la lecture mais l'image est bien meilleure que celle des VHS.

          Profitant de l'intérêt général Glénat publie le célèbre Akira, en fascicules de grand format, 62 pages et en kiosques.Il a été colorisé aux USA avec l'autorisation de l'auteur.
Après la parution de la cassette du film en 1991 qui l'aide à trouver son public, l'éditeur reprend le manga. En épais albums cartonnés format franco-belge.
          En 1993 c'est Candy qui est édite en petits volumes, l'expérience est plombée par une mauvaise distribution.

                        1994
Tonkam publie Vidéo girl aï  (problème de jeunesse de l'éditeur, trames baveuses et fautes d'orthographes.)
Mais la série fait d'excellentes ventes et compte plusieurs retirages.

          D'autres éditeurs se lancent également dans la publication d'albums.
Le genre se cherche et les présentations varient : petits fascicules, albums cartonnés.
Les albums cartonnés sont épais et chers, ils transforment le manga en produit de luxe.

                        1996
Les élémentalistes - 89 francs le volume de qualité, 200 pages, noir et blanc, grand format cartonné.
Delcourt - silent möebius (kia Asamiya) - Chronique de la guerre de Lodoss - la dame de Falis -  (Akihiro yamada), format magazine.
Ennemi chez Imagika (editeur Lyonnais) une BD chinoise de Fung chi ming, relativement chère, avec un format comic en couleur à 28 francs. (un peu plus de 4 euros).

          D'autres essais en albums cartonnés (mother sarah), Fleur de pierre qui est abandonné en cours de publication.

1997 - Celia dessine par patrick Yu, (encore une BD chinoise)
1998 - C'est Orange road et  Tekken chinmi qui est annulé au douzième volume, car les ventes sont en baisse.
1999 - La version manga de Star war par Tamaki hisao avec la bénédiction de Georges Lucas.
Gon - trèfle - histoire des trois Adolf.

          L'éditeur Jacques Sadoul qui dirige " J'ai lu " s'intéresse aux mangas après la BD de 1987 à 1996.
il lance dans les formats de poche " city hunter " (Nicky Larson ) " Fly " (dragon quest ).
Le papier est médiocre,les fans ne se gênent pas pour critiquer la traduction, les onomatopées française à côté des onomatopées japonaises.
Les cases sont même numerotées.
        Le service commercial l'exige, il panique de voir une bd publiée dans le sens japonais, c'est encore exceptionnel à l'époque.
mais les volumes coûtent 28 francs, ce qui est abordable (un peu plus de 4 euros).
        Quand Jacques Sadoul part à la retraite, il a pris des options sur " Captain Tsubasa " et " Ken le survivant ".

          Enfin, années après années, la pression se fait plus forte : Les fans, les éditeurs japonais et les auteurs qui en ont assez de voir leur travail maltraité.
Les éditeurs français finissent enfin par respecter le format et la présentation des mangas originaux.
          En retournant les planches sans les respecter, les personnages deviennent tous gauchers, ou des détails culturels importants sont transformés.
Ainsi, par exemple, les noeuds des kimonos ne sont pas faits du même côté pour les vivants et les morts.

          Beaucoup d'albums conservent le sens japonais, ce qui ne demande aux lecteurs qu'un " coup à prendre ".
Le travail n'est pas facile, des éditeurs disparaîtront ou devront arrêter certains titres.
          Mais des tentatives de proposer des titres moins conventionnels ont été des échecs cuisants, car les premiers amateurs sont parfois un peu ..." puristes ".

           Ils crachent furieusement sur ce qui ne correspond pas à leur image du manga : Les premiers exemplaires de ce qu'on n'appelle pas encore  " manwha "(Armagedon, Angel Dick de Hyun se lee) en sont victimes.
Ils rejettent l'auteur underground Matsumoto (pourtant vraiment japonais) et son    " Amer béton " au cris de : “ c'est pas du manga ! "

Muteki (Girl saurus - la plume de feu) doit mettre la clef sous la porte à cause des carences de son distributeur.

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Six mois après la faillite de Manga Player, un éditeur va naître de ses cendres : Pika que l'expérience a rendu plus mûr.

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